Il existe une multitude d’idées reçues animant l’univers de l’électromobilité. Une des légendes qui ont la vie dure concerne les contraintes et restrictions au niveau de l’utilisation des véhicules électriques. Bon nombre d’usagers pensent que ces autos ne sont réservées que pour la ville et ne sont pas adaptées pour d’autres déplacements. Certes, quelques arguments tendent à confirmer ce préjugé. Néanmoins, les évolutions notables sur l’autonomie des véhicules contredisent cette affirmation.
Des autonomies en nette amélioration
Depuis l’émergence des véhicules électriques, la question de l’autonomie a été à l’origine de débats. Elle a représenté un frein au développement réel des autos à watts à cause des contraintes engendrées par la recharge systématique des véhicules. D’ailleurs, à cause de leur autonomie limitée, les voitures électriques étaient considérées comme exclusivement adaptées pour la ville. Il était possible de confirmer cet état de fait dans les années 1995 jusqu’à 2005 durant lesquelles les premières générations d’autos électriques pouvaient à peine circuler sur 80 km avec leur batterie nickel-cadmium ou au plomb. Les réelles évolutions perceptibles au niveau des accumulateurs débutent en 2010. Les constructeurs ont commencé à avoir recours aux premiers packs lithium qui avaient la capacité de rouler à plus de 100 km. Mieux encore, entre 2015 et 2020, l’autonomie moyenne des voitures électriques est passée de 211 km à 338 km. Les progrès enregistrés par les constructeurs peuvent rassurer ainsi les automobilistes. Au fil des années, les modèles n’ont cessé de s’améliorer, c’est le cas de la Tesla Model S qui n’offrait que 426 km en 2012, mais qui en est aujourd’hui à 663 km. Une prouesse rendue possible grâce à l’agrandissement des batteries et l’optimisation du logiciel de gestion.
Comment optimiser l’autonomie de son véhicule électrique ?
Les voitures électriques répondent aujourd’hui aux nombreux trajets du quotidien réalisés par les automobilistes et ne se cantonnent plus à un usage strictement urbain. Leur autonomie oscille entre 135 à 730 km en cycle mixte WLTP. Ce rayon d’action est lié à la capacité de la batterie lithium-ion utilisée qui remplace les réservoirs d’essence des véhicules thermiques. Les modèles les plus autonomes sont équipés d’un accumulateur avec une importante densité énergétique.
Les automobilistes qui ont hérité d’une auto munie d’une petite batterie ne sont toutefois pas contraints de se limiter à une circulation en ville. Il leur suffit d’adopter les bonnes méthodes pour économiser leur autonomie. Une d’entre elles consiste à réduire l’utilisation de la climatisation ou du chauffage qui sont particulièrement énergivores.
À la place, il est conseillé de privilégier le volant et les sièges chauffants. Les spécialistes recommandent aussi d’utiliser la régénération au lieu des freins. Les autos à watts sont munies d’un mode qui maximise la régénération au volant. En général, il est question du mode B qui se gère via les palettes au volant. Grâce à la récupération énergétique lors de la décélération, le conducteur peut recharger son véhicule en roulant.
Il doit également faire très attention à la vitesse. Sur autoroute, les voitures électriques subissent la surconsommation. Pour ne pas perdre encore plus d’énergie, il est impératif d’apprendre à lever le pied et opter pour une vitesse moyenne sur autoroute.
À noter que les pneus sous-gonflés constituent également l’ennemi pour l’autonomie sans compter que cela peut être potentiellement dangereux. Que ce soit sur une auto thermique ou électrique, lorsque la bande de roulement est écrasée, cela est aussi mauvais pour la consommation.
Les professionnels préconisent également de garder l’aérodynamisme du véhicule : les galeries de toit sont déconseillées, car elles augmentent la prise au vent de l’auto qui devient alors énergivore. Rouler les fenêtres ouvertes n’est pas aussi une bonne idée, tout comme voyager avec un poids de chargement important.
Quelles sont les voitures électriques à la meilleure autonomie ?
Pour ne pas subir les contraintes liées à l’autonomie, l’automobiliste n’a qu’à choisir une voiture électrique qui offre un rayon d’action élevé. Certains modèles s’alignent sur les véhicules thermiques et sont capables de rouler sur de très longues distances en une seule charge. Parmi ces modèles figurent le Mercedes EQS en version 450+ qui parcourt jusqu’à 780 km. Dans sa version 580 4MATIC, il propose un champ d’action de 676 km. La berline bat ainsi la Tesla Model S qui s’est longtemps positionnée comme étant la voiture électrique la plus autonome du marché. Sa capacité se limite à 652 km en version Grande autonomie. Elle est de 628 km en version Plaid qui ne devance pas le BMW iX à 630 km. Suivent ensuite le Ford Mustang Mach-E de 610 km, la Polestar 3 également à 610 km et la Tesla Model 3 à 602 km. Dans la catégorie des véhicules moins luxueux, on peut citer la Hyundai Kona électrique à 484 km, la Hyundai Ioniq 5 à 481 km ou la Volkswagen ID.4 à 480 km.
Vers un développement des infrastructures de recharge
Pour mettre fin à cette idée reçue comme quoi les voitures électriques sont dédiées à un usage purement citadin, il est nécessaire que les automobilistes puissent constater le développement du réseau de bornes de recharge en dehors des grandes villes. Tant qu’il n’y a pas assez de bornes, ils continueront à croire que ces autos ne peuvent pas s’aventurer sur les routes et autoroutes. À l’heure actuelle, une progression est constatée à ce niveau. 66 960 bornes de recharge ont été comptabilisées en France en juillet 2022, soit une augmentation de 49% en une année d’après l’Avere. Une répartition inégale de ces infrastructures est néanmoins remarquée. La région Île-de-France compte le plus d’unités de recharge. Sur certains grands axes, une évolution de la densité est également en train de s’opérer.
Dans un cadre privé, l’État pousse aussi les électromobilistes à installer des Wallbox chez eux et ainsi augmenter le nombre de bornes dans le pays. Il propose différentes aides à l’instar du programme ADVENIR qui s’adresse aux particuliers vivant en logements collectifs, aux entreprises ou aux collectivités. Les particuliers plus spécifiquement ont droit à un taux de TVA remisé à 5,5% ainsi qu’à un crédit d’impôt d’une valeur de 300 euros.