La question de l’autonomie reste cruciale pour les acquéreurs potentiels de voiture électrique. En effet, rejoindre le mouvement d’une conduite plus verte n’a de sens que si les équipements adoptés comblent au moins les besoins courants du conducteur. Focus sur la distance de conduite envisageable avec les véhicules électriques.
Une autonomie variable selon les modèles et les constructeurs
Le marché actuel de voitures électriques déploie des modèles qui présentent des autonomies très variables. L’Audi e-tron 55 quattro annonce 436 km d’autonomie en WLTP tandis que sa version Sportback affiche 12 km de plus. La DS 3 Crossback E-tense, de son côté, tient sur 320 km WLTP avant d’avoir besoin de recharge. La batterie du concept-car Honda e Advance lui permet de rouler sur 200 km, contre 449 km pour la Hyundai Kona Electric 64. Ce ne sont que quelques illustrations des distances que peut rallier une voiture électrique, d’après l’annonce sur catalogue faite par les constructeurs. Outre la disparité de ces valeurs, il faut considérer que celles-ci reflètent rarement la distance réelle que l’on peut effectuer à bord de chaque prototype, avant de devoir recharger. En effet, certains aspects de la conduite vont impacter l’autonomie à un degré plus ou moins marqué.
Une autonomie modulée par la conduite
Avec ses 470 km d’autonomie annoncée, la Jaguar I-Pace fait partie des très bons élèves dans le classement des voitures électriques en 2020. Il faut, toutefois, savoir que certains automobilistes ne pourront jamais tenir aussi loin au volant de cette pépite britannique. Et pour cause : les habitudes de conduite varient sensiblement d’une personne à une autre. Or, ces dernières influencent grandement la tenue de la batterie embarquée par le prototype. Ainsi, un conducteur qui a l’habitude de rouler plutôt vite et de façon nerveuse va entamer plus rapidement la charge disponible sur sa batterie qu’une personne à la conduite douce. De la même manière, un même niveau de charge sur la batterie vous permet de faire plus de kilomètres en usage urbain que sur l’autoroute. Pour compenser ces premiers facteurs qui atténuent l’autonomie des batteries, certains constructeurs prévoient des dispositifs de récupération d’énergie. Ils interviennent notamment lors du freinage.
D’autres facteurs qui modifient l’autonomie des véhicules électriques
D’autres éléments externes à la conduite peuvent modifier l’autonomie réelle d’une voiture électrique à l’usage. Ainsi, l’état d’usure de la batterie va automatiquement réduire la tenue de sa charge. Il faut également noter que l’autonomie de la voiture électrique accuse une perte d’environ 5% lorsque les températures descendent en dessous de 0. Près de 10 à 30 % supplémentaires sont soustraites de l’autonomie de base lorsque le conducteur utilise la climatisation ou le chauffage. La bonne nouvelle, c’est qu’il existe des moyens de compenser les effets de ces différents facteurs. Les spécialistes de l’ingénierie recommandent, par exemple, de moduler les charges et de tenir compte de l’aérodynamique du véhicule. Concrètement, pensez à fermer vos fenêtres quand vous roulez et évitez les galeries de toit. Sinon, vous pouvez réguler votre façon de conduire en abordant doucement les pentes et les côtes, en démarrant doucement ou en anticipant les freinages.